Certains secrets devraient le rester…
À Sebourg, petit village du Nord de la France, c’est l’effervescence. Les pompiers mettent le feu au 16 de la rue Jean Jaurès. La plupart des habitants se massent pour admirer le spectacle. Tous redoutent la vieille demeure et tous se réjouissent de la voir disparaître à jamais du paysage et pour cause : elle serait hantée…
Parmi la foule de curieux, un homme assiste à l’incendie. Il est sans doute le seul à être aussi fasciné par l’agonie de la bâtisse…
Pour rien au monde, il n’aurait raté ce moment.
Décidément, que de belles lectures en ce moment ! Après Les Filles de Roanoke et 13 reasons why, je suis fière de vous présenter mon dernier coup de cœur, et pas des moindres : 1974 ! J’ai eu la chance de rencontrer l’auteur au Salon du fantastique de mai 2017 et ce titre figurant dans ma wishlist, je me suis laissée tenter. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue !
Friande de thrillers, d’horreur, au cinéma ou par écrit, j’étais curieuse de découvrir ce titre dont j’entendais tellement de bien. L’ayant terminé, je peux affirmer que c’est une vraie pépite, et sans aucun doute l’une de mes meilleures lectures, parmi les quelques quatre cents livres lus… Je l’ai lu en une semaine, et si mon emploi du temps l’avait permis, je l’aurais dévoré bien plus rapidement ! Il fait partie de ces livres qu’on a envie de lire à toute vitesse car on n’arrive pas à décrocher, mais que nous n’avons pas non plus envie de refermer définitivement.
Je suis tombée en amour avec Joël, le héros de cette histoire. La narration externe aurait pu nous en éloigner, mais il n’en est rien ; je me suis sentie, au contraire, très proche de lui. Policier talentueux, la mort de sa fille dont il se sent responsable l’a profondément marqué et ses collègues et amis l’ont vu sombré. L’enquête dont il va se voir chargé va le sortir de sa décadence, en le mettant face à l’horreur absolue. Forcé de la mener à bien, il va s’y consacrer corps et âme, et les 500 pages de l’ouvrage ne sont consacrées qu’à sa quête, sans longueurs ni hors-sujets. Le lecteur est aux premières loges de cette investigation acharnée, et va lui aussi y laisser quelques plumes…
Les rebondissements sont nombreux, et ne laissent aucun répit au lecteur qui se voit ballotté de scènes oppressantes en scènes effrayantes. C’est également cela que j’ai aimé pendant cette lecture : les premiers événements inquiétants arrivent rapidement et se multiplient, ce qui ne laisse pas le temps de reprendre son souffle. J’imagine très bien ce dont a été victime Joël, l’écriture rendant hommage au scénario. En ce qui me concerne, j’ai trouvé la plume d’Arnaud Codeville encore plus efficace que les films d’horreur que j’ai pu regarder.
Pour conclure :
Immersif, effrayant, addictif, je n’ai jamais rien lu de tel et j’imagine sans mal ce titre adapté au cinéma. J’ai beaucoup aimé suivre Joël, et je le retrouverai avec plaisir si d’autres aventures l’attendent ! Je n’ai aucun point négatif à soulever, mis à part peut-être les révélations de la fin, lorsque s’assemblent les pièces du puzzle ; j’ai parfois eu du mal à tout assimiler (je ne peux rien vous dire sans spoiler, donc il faudra le lire pour comprendre ! 😉 ), néanmoins, je n’avais pas qu’à veiller aussi tard pour le lire ! L’intrigue est extrêmement bien ficelée, et jusqu’au dernier moment je me suis demandé comment Arnaud Codeville allait terminer son récit. J’ai été impressionnée par la complexité du scénario, d’à quel point les éléments se coupent, se rejoignent… La trame est plus que travaillée !
La plume, le scénario, l’intrigue, les scènes angoissantes, les personnages… tout en ce livre n’en font qu’une excellente lecture ! Je me tournerai maintenant les yeux fermés vers son premier livre : La tour de Sélénite !
Un véritable roman d’horreur qui donne des sueurs froides à de nombreuses reprises et tous ceux qui son fans de ce genre de lecture savent à quel point faire trembler le lecteur est chose difficile.
1974 est un polar sombre et mystique qui nous rappelle à bien des égards les écrits de Stephen King. Non seulement nous avons été envoutés par 1974, mais cette œuvre a aussi su déchaîner la critique, au sens littéraire du terme, de nombreux lecteurs.
Guillaume Durand, journaliste, essayiste et président du jury « Les Plumes Francophones »
Pour les amateurs du genre, un livre et un auteur que je vous conseille de découvrir. Si vous n’avez pas peur des cauchemars ou des nuits blanches, partez à la rencontre de Joël et franchissez le seuil du 16 rue Jean Jaurès…mais attention aux conséquences, vous êtes prévenus, forts risques d’addiction et de frissons à la clé.
Lilie – Mes Polars et Compagnie
L’auteur :
Né en 1980 dans le nord de la France, ce jeune graphiste et web designer est avant tout un passionné. Adolescent, il découvre le cinéma horrifique et comprend immédiatement que cet univers va prendre une place importante dans sa vie. Sa lecture du roman Salem de Stephen King, confirme et renforce ce goût. Il aime avoir peur, il aime être surpris. À 17 ans, Arnaud croise la route du jeu de rôle L’appel de Cthulhu, il dévore dès lors les textes de H.P Lovecraft, devient maître de jeu, écrit ses propres scénarii. Il ne le sait pas encore mais sa vie va en être bouleversée.
En 2015, il se lance dans l’écriture de son premier roman La tour de Sélénite. Ses amis le lisent, sont emballés et le poussent à l’éditer. Alors qu’il ne s’y attend pas ce premier récit rencontre un joli succès. Encouragé, il édite un second opus : 1974 qui sera élu plume francophone par les lecteurs d’Amazon puis primé par le site plume libre dans la catégorie nouvelle plume.
Ce qui caractérise son style et qui fait dire à certains de ses lecteurs qu’ils retrouvent chez lui des accents de Graham Masterton est sa capacité à rendre vivantes les scènes de terreur sans tomber dans le gore le plus cru, en distillant un humour qui permet de relâcher les tensions provoquées par la lecture. En cinéphile averti, il a ce talent rare d’écrire d’une manière très visuelle ce qui confère à ses récits une puissance incroyable. S’ajoute à cela une grande sensibilité et des thèmes abordés qui poussent le lecteur à se poser des questions sur ceux qu’ils pourraient, sauraient, oseraient faire dans cette situation.
- Date de parution : 1er mai 2016
- Auto-édité
- Nombre de pages : 540
- Prix : 17,99 €
4 comments
Moi qui suis une vraie flippette et qui ne regarde donc jamais ô grand jamais de film d’horreur, tu as vraiment piqué ma curiosité avec cette chronique ! J’aimerais bien découvrir ce genre en littérature, peut-être que je serai moins effrayée en fermant les yeux (ou au contraire).
En tout cas, je l’ajoute à ma wishlist :)
Merci pour cette chouette chronique !
Hello !
Super j’en suis vraiment contente :) je ne peux que te conseiller ce titre dans le genre horreur ! N’hésite pas à revenir me voir si jamais tu te lances =) Merci beaucoup pour ton passage ! <3
Ce ne fût pas le coup de coeur pour moi mais j’avais beaucoup aimé également. Il se lit vite, la trame est originale et intéressante. J’ai la tour de sélénite qui attends dans ma pal :)
Merci pour ton passage ! Je te dis à bientôt pour la tour de sélénite ! ;)